Article écrit par Christian Duchaussoy le 28/03/2016

L’astrologie, un outil d’aide à la transformation

Le sujet de ce texte se réfère à une perspective particulière, celle de l’astrologie comme outil de transformation.

Plus précisément, comment à partir des aspects d’un thème, lire l’inscription de l’histoire de la personne et mettre en œuvre la notion de libération de son passé.

 Un défaut d’information

En consultation, je suis en face d’êtres humains en bouleversement de vie, en situation de changement ou de blocage.

Une personne ne vient pas consulter lorsque sa vie est calme ; c’est le chaos qui motive sa recherche de sens. Elle vient voir un astrologue parce qu’elle a perdu l’information lui permettant de gérer son présent.

Face à cette personne mon intention est de donner une réponse concrète à cette personne, une parole clef qui lui permettra de trouver son propre chemin, d’ouvrir elle-même la porte de sortie de la situation dans laquelle elle se trouve. En effet, pour ouvrir une porte il faut une clef, mais l’astrologue ne pourra jamais tourner la clef dans la serrure pour la personne.

Ce que l’astrologue peut faire, c’est désigner l’endroit où la personne peut trouver la clef qui lui permettra d’ouvrir elle-même sa porte.

 Le rôle des aspects

L’hypothèse de départ de mon travail est que tout défaut de gestion du présent, c’est à dire tous les problèmes insolubles que nous rencontrons dans notre vie, provient d’une information falsifiée.

Comment retrouver la circulation de la vie qui a été fixée, cristallisée par une histoire primitive, par un trauma ?

Quels sont les processus de transition à l’intérieur de l’être humain ? (Une transition étant un passage d’un état vers un autre état).

Par exemple un transit est une transition, cela se passe à partir d’aspect.

L’hypothèse de mon travail, depuis une quarantaine d’années est que le trauma primitif, initiateur d’automatismes et de répétitions, fait partie d’une histoire primitive qui est inscrite dans les aspects. Toute la question de l’astrologue, et encore plus de l’élève astrologue qui lit un thème, est l’avalanche d’informations qu’il y trouve.

Le tout est de trouver qui fait quoi et quoi parle de quoi. Dans ce travail de tri de l’information, je me suis intéressé à définir des niveaux d’information qui correspondent à des niveaux de vécu, et au passage d’un niveau à un autre, c’est-à-dire au phénomène transitionnel.

Comment pouvons-nous changer notre regard, regarder notre vie autrement et comment l’astrologie nous permet de regarder notre vie autrement et ainsi de nous permettre de vivre autrement ?

Structurel et fonctionnel

Mon hypothèse est que nous avons tous des croyances sur nous même, et que dans un thème nous avons une constitution inscrite par la position des planètes en signe, c’est à dire quelque chose avec quoi il faut faire, même si cela peut se vivre à plusieurs niveaux possibles.

Il en va d’autre chose avec le fonctionnel, c’est à dire la manière dont nous utilisons les matériaux avec lesquels nous sommes fabriqués. L’hypothèse posée par l’astrologie structurale est que ce fonctionnel est décrit par les aspects.

Quand il y a quelque chose qui ne va pas dans notre thème cela n’est pas lié au fait que nous avons telle planète dans tel signe, qui serait un mauvais signe ou une mauvaise combinaison planète-signe, mais bien plutôt est lié au fait que telle ou telle planète dans tel signe n’arrive pas à exprimer ses potentialités parce qu’elles sont bloquées par une histoire, c’est à dire par une croyance que nous avons construit sur nous-même, très tôt dans notre vie, dont l’origine n’est pas une affabulation.

Nous avons eu de bonnes raisons de croire ce que nous croyons sur nous- même.

Je vais prendre un exemple : un carré Saturne-Soleil

L’hypothèse, ici posée, est que ce carré est porteur de l’histoire de la personne, du moins d’une partie de son histoire.

Voici quelqu’un qui a eu une histoire primitive de castration, c’est à dire quelqu’un qui n’a pas pu, de par son environnement familial, exploiter les potentiels de son Soleil.

Si ce Soleil est dans le signe du Taureau, ce Soleil a un potentiel Taureau de rapport au concret de la vie, de faire grandir, de faire pousser les êtres et les choses, etc.

Dans le cas qui nous occupe, la personne n’exprime aucune de ces caractéristiques, elles restent potentielles. La personne a une structure Soleil Taureau, mais elle ne fonctionne pas Soleil Taureau. Dans le quotidien de sa vie les caractéristiques du signe du Taureau ne vont que très peu apparaître, sinon pas du tout. Parce que primitivement son environnement ne le lui a pas permis, en l’occurrence son père qui ne supporte pas que son enfant soit brillant, qu’il réussisse dans la vie.

Cette histoire est authentique, réelle, elle n’est pas une affabulation, il y a eu un personnage, le père ou la mère, ou n’importe quel substitut qui a joué ce rôle d’empêchement de vivre son autonomie, son rayonnement, sa joie de vivre …

La personne va construire une croyance à partir de cette étape primitive de vie, croyance pour laquelle elle n’a pas le droit d’être elle-même, pour laquelle elle est impuissante et qu’elle ne peut pas et ne pourra pas être autonome et indépendance. Il y a ici une cristallisation de la vitalité à travers une croyance qui va faire que la potentialité Taureau est inaccessible. La personne se la refuse à travers sa croyance sur elle-même.

La répétition du passé

La question suivante touche à la notion de transformation : pourquoi cette personne continue à croire cela sur elle-même, alors que peut-être son père est mort ?

Objectivement, le personnage primitif n’est plus là, il est décédé, ou encore il n’a plus le pouvoir réel qu’il avait dans le passé quand la personne était enfant. Cependant, cette croyance continue à être opérante.

La vraie question qu’il faut se poser est dans l’attitude de la personne par rapport à son passé.

Considère-t-elle que la situation est figée, que le passé a été le passé, que l’on ne peut rien y changer et que la vie est comme cela ? Elle n’arrivera jamais dans sa vie à être créatrice, autonome… !

Cette vision était celle de l’astrologie avant l’apport de Dane Rudyar, ce génie qui a mis en perspective tous les aspects dans une rotation dynamique qui permet de comprendre qu’un aspect qui se vit au quotidien sous forme de répétition qui induit chez la personne un décalage par rapport à la vie, au cosmos qui n’est jamais le même.

 Comment sortir de cette problématique de répétition ?

La première étape de cette réponse est de regarder ce qui attache la personne à sa répétition, à sa souffrance. Qu’est ce qui attache la personne à maintenir une croyance qui n’a plus aucune réalité matérielle, concrète, actuelle.

La réponse tient dans la théorie des 12 phases de Dane Rudyard.

Pour celle- ci, un carré croissant est situé au passage entre la phase 3 et la phase 4. Un aspect est alors conçu non pas comme quelque chose qui est figé, cristallisé, mais comme une transition, un passage, une transformation.

Si on est attaché à maintenir, comme on l’a vu, une croyance qui par nature est statique, cristallisée, c’est que peut-être la personne n’a pas envie de passer d’une phase 3 à une phase 4. On prend pouvoir sur notre vie. Cela ne dépend plus de quelqu’un d’extérieur, par exemple, de papa ou du patron.

Si l’astrologue pointe l’information sur le maintien de la personne dans son histoire, c’est qu’elle a un intérêt à la maintenir.

Dans le cas qui nous occupe, l’intérêt de la personne est de ne pas vouloir perdre une potentialité pour laquelle tout serait possible en virtualité mais qui risquerait de se voir limitée en s’inscrivant dans le concret.

Elle ne veut pas s’engager et focaliser sa créativité dans une seule chose qui prendrait corps.

Elle ne veut pas perdre la totalité des potentialités au profit d’une réalisation unique.

Si la personne comprend cela à l’intérieur d’elle-même, elle va pouvoir commencer à lâcher sa croyance et donc à libérer son Soleil.

Voilà un exemple concret de la faculté de l’astrologie à pouvoir amener quelqu’un à pouvoir transformer quelque chose qu’elle estimait inéluctable.